Et Toi, as tu révélé au monde?
ET TOI, as-tu révélé au monde…N°8
Ouverture de toutes les émissions Et toi (4mn 32s)
Carillon de Fatima (40s)
Chers auditeurs de Radio Maria et enfants du Cœur de Marie, écoutons Sœur Lucie qui nous parle de sa rencontre avec l’enfant Jésus.
Le 15 février 1926, en revenant comme d'habitude pour vider une poubelle en dehors du jardin, j'y trouvais un enfant qui me parut être le même que précédemment, et je lui demandais alors: “As-tu demandé l'Enfant-Jésus à notre Mère du Ciel?” L'Enfant se tourna vers moi, je reconnu alors l’enfant Jésus; il me dit: Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t'a demandé?
Rejoignons le diacre Martial Codou qui veux nous parler de quelque chose qui interpelle beaucoup d’auditeurs: Nos prières sont faibles, comment les rendre plus fortes ? Bonjour Martial…
Intervention de Martial N°1 ET Toi N°8 (5mn 40s)
Merci Martial !
Le mois d’août 1917 marque le troisième anniversaire du déclenchement du conflit. Au terme de trois années de combat, le basculement stratégique du conflit en faveur des Alliés n'a pas encore fait sentir tous ses effets. En dépit de ce basculement stratégique, la position centrale du Reich et de ses alliés, ainsi que la fin des grandes opérations sur le front de l'Est, permettent aux puissances centrales d'espérer de ne pas essuyer de défaite globale dans le conflit. En dépit d'une situation militaire globale permettant au Reich et à ses alliés de résister aux initiatives alliées, le blocus allié se fait sentir sur les économies des puissances centrales, mettant à mal le ravitaillement des civils et, dans une certaine mesure, des militaires. Les Alliés ne sont pas encore, à ce stade du conflit, en situation de bénéficier du basculement stratégique de l'année précédente: l'armée française sort d'une crise morale de grande ampleur, ce qui a poussé le commandement à modifier sa doctrine stratégique, les unités britanniques sont engagées dans une gigantesque bataille d'usure dans les Flandres, les Américains n'ont pas encore déployé d'unités sur le front occidental, tandis que l'armée russe sort épuisée de sa dernière action offensive d'envergure du conflit. Dans ce contexte d'épuisement général des belligérants, la publication de la note pontificale le 1er août ouvre une période de grande activité diplomatique, les puissances centrales multipliant les concertations en leur sein pour définir une position commune face à cette initiative.
Témoignage sur le courrier (2mn34s)
Au Portugal, à Aljustrel, l’apparition suivante n'eut pas lieu le 13 août à la Cova da Iria, car l'administrateur du Conseil arrêta les pastoureaux et les emmena, sous prétexte de pieux mensonges, à Vila Nova de Ourém, dans le but de les obliger à révéler le secret. Il les maintint prisonniers pendant trois jours, soit chez lui, soit dans la maison d'arrêt municipale. Il leur offrit les présents les plus précieux, en échange de la révélation du secret. Les petits voyants répondirent:
Même si vous nous donniez le monde entier, nous ne le révélerions pas.
Il les enferma dans la maison d'arrêt. Les prisonniers leur conseillèrent :
Mais révélez donc ce secret à l'administrateur. Si la Dame n'est pas d'accord, qu'est-ce que ça peut vous faire?
Ah ça non ! répondit vivement Jacinta, plutôt mourir!
Et les trois enfants prièrent le chapelet avec ces malheureux, devant une médaille de Jacinta, pendue au mur.
L'administrateur menaça les trois enfants en leur disant qu'il allait préparer un chaudron d'huile, dans lequel ils seraient brûlés, s'ils ne faisaient pas ce qu'il leur demandait. Bien que prenant ces menaces au sérieux, les enfants demeurèrent fermes et ne révélèrent rien. Le 15, jour de la fête de l'Assomption de Notre-Dame, on les reconduisit finalement à Fatima.
Clip de l’arrestation et de l’interrogatoire des enfants (5mn 28s)
Le dimanche 19, alors que nous étions en train de marcher avec les brebis, en compagnie de Francisco et de son frère Jean, dans un lieu appelé Valinhos, nous avons senti que quelque chose de surnaturel s'approchait et nous enveloppait. Pensant que Notre-Dame allait peut-être nous apparaître et ayant de la peine à l'idée que Jacinta ne puisse pas la voir, nous avons demandé à son frère Jean d'aller la chercher. Comme il ne voulait pas y aller, je lui ai proposé en échange deux pièces de monnaie. Du coup, il est parti appeler Jacinta en courant. En compagnie de Francisco, j'ai alors vu le reflet de la lumière semblable à un éclair puis, un instant plus tard, alors que Jacinta nous avait rejoints, nous avons vu Notre-Dame au-dessus d'un chêne vert.
_Que voulez-vous de moi ?
_ Je veux que vous continuiez à aller à la Cova da Iria le 13 du mois, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tous croient.
_ Que voulez-vous que l'on fasse de l'argent que les gens laissent à la Cova da Iria ?
_ Faites deux brancards de procession; le premier tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vêtues de blanc; l'autre sera porté par Francisco plus trois autres garçons. L'argent des brancards sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera à construire une chapelle que l'on fera faire.
_ J'aimerais vous demander la guérison de quelques malades...
_ Oui, quelques-uns guériront durant l'année.
Et, prenant un air plus triste :
Clip de la demande de prières de Notre Dame le 19 08 1917 (10s)
Et, comme d'habitude, elle commença à s'élever en direction du levant.
Notre Dame de Fatima s’élève vers l’est en direction de la Russie ou la situation s’assombrit de plus en plus.
Clip armée rouge en Marche (10s)
En Russie dans les usines et l’armée, le danger d’une contre-révolution prend corps. Les syndicats, dans lesquels les bolcheviks sont majoritaires (malgré la répression), organisent une grève massivement suivie. La tension monte progressivement, marquée par la radicalisation du discours des partis. Ainsi le 20 août, au comité central du Parti KD (Constitutionnel démocratique), son dirigeant Pavel Milioukov déclare: ‘’Le prétexte en sera-t-il fourni par des émeutes de la faim ou par une action des bolcheviks, en tout cas la vie poussera la société et la population à envisager l’inéluctabilité d’une opération chirurgicale’’. L’Union des officiers de l’armée et de la flotte, organisation influente dans les corps supérieurs de l’armée russe et financée par les milieux d’affaires, appelle à l’établissement d’une dictature militaire. Sur le front, le capitaine Mouraviev, membre du parti SR, constitue plusieurs bataillons de la mort et assure que ces ‘’bataillons ne sont pas destinés au front, mais aussi à Petrograd, quand il faudra régler leurs comptes aux bolcheviks’’.
Fin août 1917, Kornilov organise un soulèvement armé, et jette 3 régiments de cavalerie par voie de chemin de fer sur Petrograd, dans le but affiché d’écraser dans le sang les soviets et les organisations ouvrières et de remettre la Russie dans la guerre. Face à l’incapacité du gouvernement provisoire à se défendre, les bolcheviks organisent la défense de la capitale. Les ouvriers creusent des tranchées, les cheminots envoient les trains sur des voies de garage, et les troupes finissent par se dissoudre.
Les conséquences du putsch sont importantes : les masses se sont réarmées, les bolcheviks peuvent sortir de leur semi-clandestinité, les prisonniers politiques de juillet, dont Trotsky, sont libérés par les marins de Kronstadt. Pour mater le putsch, Kerensky a appelé à l’aide tous les partis révolutionnaires, acceptant la libération et l’armement des bolcheviks eux-mêmes. Il a perdu le soutien de la droite, qui ne lui pardonne pas l’échec du putsch, sans pour autant rallier la gauche, qui le juge trop indulgent dans la répression des complices de Kornilov, encore moins l’extrême-gauche bolchevique, à laquelle Lénine, de sa cachette, a fixé le mot d’ordre: Aucun soutien à Kerensky, lutte contre Kornilov .
Carnet de guerre de l'abbé Lienard (3mn 45s)
La France de 1917 exige plus que jamais obéissance et sacrifice. Les soldats qui sont en première ligne savent que l'héroïsme et le martyre continuent d'offrir des modèles admirables; à côté de prêtres inconnus morts pour la patrie. Il y a vingt-cinq mille prêtres environ dans l'armée. Trois cents d'entre eux sont aumôniers en titre. Aumôniers militaires à trois galons. Ce partage de vie se transforme souvent en partage de mort: à Verdun en 1916, 206 prêtres sont tombés au champ d'honneur. Mais les autres, ceux qui se trouvent dans les paroisses, sont parfois la cible d'attaques provenant de l'intérieur du pays. Entre autres, une accusation porte sur le nationalisme exagéré du clergé français. Vraisemblablement le problème devait avoir provoqué un certain bruit puisque Mgr Baudrillard prend la plume pour répondre à la question : « Le clergé français a-t-il péché par excès de nationalisme? Il a fait preuve du plus ardent patriotisme se contente-t-il d’affirmer. Si l'on a pu relever les propos ultras de certains évêques; de Versailles. D’Arras, de Nancy. D’Albi et de quelques prêtres nationalistes le fait reste rare. Et encore: est-il vrai qu'un prêtre et ses ouailles aient chanté La Marseillaise à l'intérieur d'une église? Mgr Baudrillard répond que oui mais déplore le cas d'ailleurs isolé
En jetant à nouveau ‘’un cri de paix’’, le pape abandonne le discours parénétique pour exprimer des propos réalistes et des propositions concrètes: ces propositions pourront devenir les bases d'une paix juste et durable. Suivent les suggestions du Saint-Père bases sur lesquelles des pourparlers pourraient être engagés par des hommes de bonne volonté sinon la lutte mortelle se poursuivra. Lutte terrible qui apparait de plus en plus comme un massacre inutile.
En France, la Note de Benoit XV provoque surtout des réactions négatives. Opinion publique et grands quotidiens rivalisent sans détours pour manifester leur ouverte opposition ou leur vive contrariété. Un éditorial de deux colonnes de L'Echo de Paris,17 août 1917, donne le ‘’la’’ par un modèle de réponse patriotique: la Note est à rejeter parce qu'elle s'inspire, du pur opportunisme politique; voilà pour le ton modéré! Le Temps préfère le ton désinvolte jusqu'à l'insolence dans un article,18 août 1917, polémique et tapageur. Et les hautes sphères de la politique?
13 août 1917. Le président Poincaré, en visite sur le front italien est reçu par Victor Emmanuel III à la villa royale aux environs d’Udine. Sonnino, ministre des Affaires étrangères, raconte au roi et au président français que le pape vient d'adresser à tous les chefs d'Etat des pays belligérants un manifeste pour la paix avec le principe de non-indemnité, sauf exception. Cette solution n'est pas très favorable pour la France. Le lendemain. Sonnino remet le texte de la Note pontificale au président Poincaré lequel manifeste aussitôt son impression négative: Le message contient une invitation à la paix et un résumé des conditions qui correspond, de toute évidence aux vœux de l'Autriche Le Conseil des ministres français examine le 17 août la Note papale: les ministres sont tous d'accord pour manifester leur dissentiment. Le gouvernement ne répondra rien au Saint-Siège; mais il expliquera officiellement son attitude le 19 septembre devant la Chambre des députés par un discours d'Alexandre Ribot, ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Painlevé constitué depuis quelques jours.
Et Clemenceau? II renchérit, selon lui, la Note pontificale s'ajoute aux menées pacifistes qui affaiblissent le moral de l'armée. Il dénonce en outre la tentative de favoriser une puissance étrangère ennemie de la France. La majorité des Français partage ce point de vue; la majorité des catholiques aussi; cléricaux et anticléricaux encore une fois, manifestent plus ou moins les mêmes sentiments.
Psaume 6 (1mn 21s)
Ma sœur avait encore l’habitude, lors d’une fête annuelle, qui devait être celle du Saint-Sacrement, d’habiller quelques petits anges pour marcher à côté du dais pendant la procession, et jeter des fleurs. Comme j’étais toujours choisie, un jour, lorsque ma sœur essayait ma robe, je parlai à Jacinthe de la fête qui approchait, et pendant laquelle je jetterai des fleurs à Jésus. La petite me pria alors de demander à ma sœur de la laisser aller elle aussi. Nous allâmes toutes les deux faire la demande. Ma sœur accepta, lui essaya aussi une robe, et pendant les essais, elle nous dit comment nous devions jeter les fleurs à l’Enfant Jésus. Jacinthe demanda: – Et nous allons Le voir? – Oui, – répondit ma sœur, – Mr le Curé Le portera. Jacinthe sautait de joie et demandait continuellement combien de temps il manquait pour la fête. Le jour désiré arriva enfin et la petite était folle de joie. Là, on nous plaça toutes les deux à côté de l’autel, et à la procession, à côté du dais, chacune avec sa corbeille de fleurs. Aux endroits marqués par ma sœur, je jetai mes fleurs à Jésus. Mais, malgré tous les signes que je faisais à Jacinthe, je n’arrivai pas à lui en faire jeter une seule. Elle regardait continuellement Mr le Curé et rien de plus. La cérémonie terminée, ma sœur nous emmena en dehors de l’église et demanda: – Jacinthe, pourquoi n’as-tu pas lancé des fleurs à Jésus? – Parce que je ne L’ai pas vu. Ensuite, elle me demanda: – Alors, tu as vu l’Enfant Jésus? – Non, mais ne sais-tu pas que l’Enfant Jésus de l’Hostie ne se voit pas? Il est caché, c’est Lui que nous recevons dans la communion. – Et toi, lorsque tu communies, tu parles avec Lui ? – Je Lui parle. Mais pourquoi ne Le vois-tu pas? – Parce qu’Il est caché. – Je vais demander à ma mère qu’elle me laisse aussi communier. – Mr le curé ne te donnera pas la Communion avant dix ans. – Mais toi, tu ne les as pas encore, et tu as déjà communié! – Parce que je savais tout le catéchisme, et toi tu ne le sais pas. Alors, Jacinthe et François me demandèrent de le leur apprendre. Je devins donc catéchiste de mes deux compagnons qui apprenaient avec un enthousiasme unique. Moi qui savais répondre à tout lorsqu’on m’interrogeait, maintenant qu’il s’agissait d’enseigner, je ne me rappelais que peu de choses, ce qui poussa Jacinthe à me dire un jour: Enseigne-nous d’autres choses que celles que nous savons déjà! J’avouais que je ne me souvenais pas bien des choses que lorsqu’on m’interrogeait, et j’ajoutai: – Demande à ta mère qu’elle te laisse aller à l’église pour apprendre. Les deux petits, qui désiraient ardemment recevoir ‘’Jésus caché’’, comme ils disaient, firent la demande à leur mère. Ma tante leur répondit oui. Mais elle les laissait aller rarement, car elle disait: – L’église est assez loin, vous êtes très petits et de toute manière Mr le Curé ne vous donnera pas la communion avant d’avoir dix ans. Jacinthe est née le 11 mars 1910. Jacinthe me questionnait continuellement au sujet de Jésus caché et je me souviens qu’un jour elle me demanda : – Comment se fait-il que tant de personnes reçoivent en même temps l’Enfant Jésus caché ? Est-ce un petit morceau pour chacun ? – Non, ne vois-tu pas que ce sont beaucoup d’hosties et qu’en chacune d’elle il y a un Enfant? Que de bêtises ne lui aurais-je pas dites!
Bruits de guerre
Le 20 août 1917, l'armée de Verdun, sous les ordres du général Guillaumat, attaque, à gauche et à droite de la Meuse, sur un front de 18 kilomètres: à droite, la côte de Talou, Champneuville, la cote 344 sont enlevées; à gauche, le Mort-Homme, le bois des Corbeaux, d'Avocourt, de Cumières sont repris. Le lendemain, prise de Samogneux sur la rive droite, de Regnéville et de la Côte de l'Oie sur la rive gauche. Le 24, après avoir repoussé des contre-attaques, la cote 304 est enlevée, et le 26, le bois des Fosses et le bois de Beaumont. En septembre, après l'occupation du bois des Caurières, l'Armée française est revenue à ses anciennes lignes de 1916. Les tentatives allemandes du début d'octobre pour reprendre ces positions resteront infructueuses.
Abandonnant provisoirement toute idée d'offensive générale, Pétain, le nouveau commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est, va passer à des offensives limitées, mais énergiques avec l'emploi de l'artillerie lourde à grande portée, minutieusement préparées par des reconnaissances aériennes.
‘’L’offensive du 20 août 1917 fut intensivement préparée par des prises massives de photos aériennes en nombre inconnu jusqu’à cette date. Chaque division d’attaque disposait d’un ballon captif, de même que les corps d’armée et les groupements d’artillerie lourde. L’A.L.G.P. (artillerie lourde à grande puissance) avait, pour sa part, l’usage exclusif de deux ballons captifs de type Caquot amélioré alors qu’un total de 21 ballons était en ascension le jour de l’offensive’’.
Sur la rive gauche, engagé le plus à l'ouest, le 13e corps du général Linder progresse au nord du ruisseau de Forges, encercle la cote 304 et l'enlève le 24 août. À droite, aux côtés du 16e corps du général Corvisart, le 81e RI reprend les hauteurs du Mort-Homme. Les tunnels Bismarck et du Kronprintz sont occupés, ainsi que le tunnel Gallwitz, pris par la division marocaine du général Degoutte qui, engagée à la droite du 16e corps, enlève également le bois des Corbeaux, Cumières et la Côte de l'Oie.
Le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, le régiment de marche de la Légion étrangère a enlevé le village de Cumières et son bois, avec une telle fougue, qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la côte de l'Oie et de Regnéville. »
Sur la rive droite, le 15e corps du général de Fonclare est engagé entre Vacherauville et Louvemont. La 126e DI va s'emparer de la côte du Talou et de Samogneux, tandis que la 123e DI occupe les cotes 326 et 344. Malgré les contre-attaques et les tirs de barrage de l'artillerie allemandes du Bois des Caures, le 32e corps du général Passaga se maintient au Bois des Fosses et, le 8 septembre, s'empare du bois des Caurières.
Les cotes 344 et 326 étant toujours à portée d'éventuelles contre-attaques allemandes, Guillaumat et Passaga voudraient poursuivre la lutte. Mais Pétain, commandant en chef, et Fayolle, responsable du groupe d'armées, ne veulent pas d'une nouvelle bataille d'usure et le 18 septembre les opérations offensives sont suspendues. L’opération du 20 août 1917 à Verdun demeure, avec l’attaque de la Malmaison entreprise deux mois plus tard, un des symboles les plus achevés des attaques locales à objectifs limités. Les détracteurs du GQG du Général Pétain pouvaient certes objecter qu’une pareille stratégie amènerait à court terme la ruine du pays, puisque cette seule attaque absorba en sept jours 120 000 tonnes de projectiles correspondant au tir de 4 millions d’obus couvrant de 6 tonnes d’acier chaque mètre du front, pour un prix de 700 millions de francs de l’époque!
Les travailleurs Chinois en 1917
Le Chinese Labour Corps (CLC) qui a servi les Européens pendant la Première Guerre mondiale, pensait qu’il aidait à construire la base du développement économique de son propre pays et qu’il contribuait à la paix dans le monde ainsi qu’à l’amélioration de l’humanité tout entière. À la différence des peuples colonisés d’Inde, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, les travailleurs chinois étaient souvent considérés comme les ouvriers les plus fiables et les plus appliqués et se voyaient confier les tâches les plus ardues. Au sein du CLC, on devait faire face à un large éventail de problèmes qui allaient de l’alphabétisation à l’alcoolisme, en passant par les grèves et la transformation interculturelle. Pendant la guerre et dans l’immédiat après-guerre, le CLC a été un tremplin pour l’activisme éducatif et politique des communautés chinoises en France, en Allemagne et en Belgique.
Les embarquements se faisaient par la voie maritime. Les chemins parcourus pour arriver en France n’étaient pas sans dangers. Plusieurs dizaines de navires transportant des travailleurs chinois ont été attaqués par des sous-marins allemands, faisant plus de 750 victimes chinoises Le plus meurtrier a été le torpillage de l’Athos le 17 février 1917, faisant 754 morts dont 543 victimes chinoises. Le transport vers la France était également très long et pénible ; certains parcours duraient plus de trois mois, d’autres moins, mais toujours plus de 40 jours. Dans certains cas, en plus de la mer, il fallait utiliser la voie ferrée pour arriver à destination. C’était notamment le cas des Chinese Labour Corps, qui arrivaient d’abord au Canada côte ouest, et ensuite étaient transportés par train à travers tout le Canada pour arriver à Halifax, et enfin par bateau à nouveau pour achever le parcours vers la France. D’autres arrivaient par navire directement au Havre ou à Marseille, mais tous passaient plusieurs mois pour ces transports. Les départs en Chine étaient les ports de Weihai, Qingdao, et Pukou, Tanggu. Pour les Britanniques l’arrivée en France se faisait au Havre ou à Dieppe, et pour les Français c’était à Marseille.
Le nombre de victimes s’élevant jusqu’à 170 000 par mois, les troupes de l’Entente avaient besoin d’une main-d’œuvre non combattante pour pouvoir déployer leurs troupes militaires. Ainsi, après de longues négociations, outre d’autres groupes, la France et la Grande-Bretagne ont recruté des travailleurs chinois pour remédier à la grave pénurie de main-d’œuvre nécessaire pour mener la guerre Les travaux de guerre accomplis par les Chinois en France consistaient à creuser des tranchées, construire des aérodromes, charger et décharger du fret, travailler dans des laboratoires chimiques, fabriquer des armes à feu, des avions et du papier et réaliser des travaux de construction et d’extraction minière. Les Français chargeaient également les Chinois de ré-enterrer les corps dans les régions détruites. Après la guerre, les travailleurs du CLC ont contribué au dangereux travail de déminage des champs de mines.
Intervention de Martial N°2 - ET Toi N°8 (3mn 40s)
…Merci Martial, la suite le mois prochain toujours pour l’année 1917 avec une nouvelle intervention du Ciel dans ce conflit horrible et de nouveaux interrogatoires des petits pastoureaux Appelez ou écrivez à Radio Maria, si vous avez des questions sur Fatima et le Monastère invisible de Saint Jean Paul II.
Chant final - Ave Maria.
ET TOI, as-tu révélé au monde…N°7
Ouverture
Carillon de Fatima
Chers auditeurs de Radio Maria et enfants du Cœur de Marie, écoutons Sœur Lucie qui nous parle de sa rencontre avec l’enfant Jésus.
Le 15 février 1926, en revenant comme d'habitude pour vider une poubelle en dehors du jardin, j'y trouvais un enfant qui me parut être le même que précédemment, et je lui demandais alors: “As-tu demandé l'Enfant-Jésus à notre Mère du Ciel?” L'Enfant se tourna vers moi, je reconnu alors l’enfant Jésus; il me dit: Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t'a demandé?
Rejoignons le diacre Martial Codou qui veux nous parler de quelque chose qui interpelle beaucoup d’auditeurs: Nos prières sont-elles utiles et à qui servent-elles? Bonjour Martial…
Intervention de Martial N°1 ET TOI N°7
Bonjour père, Rui, Christine et Bernard, mes amis, je voudrais vous parler un petit peu de la prière. Vous savez, nous avons une mission qui est très très puissante, très riche, d'intercessions. Et il y a beaucoup de gens qui voudraient se débattre dans le monde pour faire ceci ou cela, mais et tu as les moyens de le faire. Et ces gens-là, ces frères, ces sœurs ont besoin de nous et nous peut être sommes-nous cloîtrés dans la maladie, dans le handicap, dans la souffrance, dans le grand âge, dans le travail, dans tout ce que l'on peut avoir à faire et qui nous empêche d'avoir une vraie liberté et qui nous empêche de d'être d'évangéliser comme on le voudrait. Et pourtant… Et pourtant parmi les sources d'évangélisation qu'il y a, eh bien celles que Jésus, parce que c'est lui, la source de toute évangélisation, mais celle que Jésus veut vivre à travers le cœur de chacune et de chacun de nous, dans le monastère invisible Elle est toute puissante, il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. Et c'est au cœur de nos pauvretés, de nos misères, de nos souffrances que la puissance du Christ se déploie. A l'intention justement de celles et ceux qu'on lui présente et de celles et ceux que lui souhaite visiter, même si nous ne le savons pas. Autrement dit, nous sommes piliers de soutien de ceux qui ont la force d'agir et qui sont appelés pour agir dans le monde. Quel que soit l'endroit politique ou autre. Mais voilà, nous, ce qui est important, c'est d'aimer, d'aimer et de toujours aimer, miséricordieusement. Voilà, si nous avons des personnes, quoi que ce soit qui fait que nous pouvons être en colère de ce qui se passe dans le monde. Que ce soit le monde politique ou autre, eh bien, n'essayons pas de vouloir nous battre. Ce n’est pas cela que Jésus nous demande, à aucun moment il nous dit dans l'Évangile. (Je crois que c'était l'Évangile de Saint Jean 15,9,17) et à aucun moment Jésus dit. Aimez-vous les uns les autres sauf ceux qui vous persécutent, au contraire et il nous a déjà donné ce commandement. Ce que je vous commande, c'est d'aimer ceux qui vous haïssent, ceux qui vous persécutent, hein? Voilà, n'importe lequel des païens est capable d'aimer ceux qui les aiment. Voilà. nous, nous devons aller plus loin. Alors notre prière, c'est notre façon d'aimer, l'offrande de nous-mêmes, c'est notre façon d’aimer. Nous sommes des ouvreurs de cœur. Quoi de plus beau que cela? Ouvrir des cœurs fermés? Bien sûr que c'est Jésus qui agit. C'est toujours lui qui agit. Il est l'unique rédempteur. Mais voilà, en tant qu'unique rédempteur, il a décidé ainsi. Il veut passer par nous pour pouvoir accomplir cette œuvre de miséricorde, et bien laissons-nous faire et laissons-nous aimer par lui, et accordons-lui cette joie de pouvoir ouvrir des cœurs qui en ont vraiment besoin, et de gagner des âmes au père de miséricorde.
Merci Martial, nous allons rejoindre nos petits bergers à Aljustrel. Ceux-ci commencent à rencontrer beaucoup de difficultés à la suite des premières apparitions…
Pendant ce temps, le curé de la paroisse apprit ce qui se passait et envoya dire à ma mère de m’amener chez lui. Celle-ci se sentit soulagée, croyant que Mr le Curé allait prendre la responsabilité des évènements. Elle me dit : Demain nous irons à la messe de bonne heure. Ensuite, tu iras chez Mr le Curé. Qu’il t’oblige à confesser la vérité quoi qu’il en coûte ; qu’il te punisse, qu’il fasse de toi ce qu’il voudra ! Pourvu qu’il t’oblige à confesser que tu as menti, j’en serai contente ». Mes sœurs prirent aussi le parti de ma mère et inventèrent même toutes sortes de menaces afin de me faire peur au sujet de l’entrevue avec Mr le Curé. J’avertis Jacinthe et son frère de ce qui passait, ceux-ci me répondirent : – Nous aussi, nous y allons. Mr le Curé a fait dire à notre mère de nous y amener, mais notre mère ne nous a rien dit d’autre ! Patience ! Si on nous bat, nous souffrirons par amour pour Notre Seigneur et pour les pécheurs. Le lendemain je suivis ma mère qui ne me dit pas un mot en chemin. J’avoue que je tremblais dans l’attente de ce qui allait arriver. Pendant la messe j’offris à Dieu ma souffrance. Après, je traversai la place de l’église avec ma mère et je montai l’escalier de la véranda de la maison du Curé. En montant les premières marches, ma mère se retourna vers moi et me dit : Ne me tourmente plus ! dis maintenant à Mr le Curé que tu as menti, pour qu’il puisse dire dimanche prochain à l’église que tout était mensonge. Ainsi tout sera fini. Est-ce que cela a du bon sens ? Tous ces gens qui courent à la Cova da Iria pour prier devant un chêne-vert ! Sans plus, elle frappa à la porte. La sœur du bon Curé vint nous ouvrir. Elle nous pria de nous asseoir sur un banc et d’attendre un peu. Enfin, Mr le Curé arriva. Il nous fit entrer dans son bureau, et il fit signe à ma mère de s’asseoir sur un banc et m’appela près de sa table de travail. Lorsque je vis qu’il m’interrogeait avec paix et même avec amabilité, je fus étonnée. Malgré l’interrogatoire, je continuais à attendre ce qui pouvait arriver. L’interrogatoire fut très minutieux, et j’ose même dire, ennuyeux. Le Révérend Père me fit une petite mise en garde en me disant : Ceci ne me paraît pas être une révélation céleste. Lorsqu’une chose comme celle-ci arrive, d’habitude Notre Seigneur demande aux âmes à qui Il communique, de rendre compte de ce qui se passe à leur confesseur ou à leur Curé. Celle-ci, au contraire, se dérobe autant qu’elle peut. Cela pourrait être aussi une tromperie du démon. Nous allons voir. L’avenir nous dira ce que nous devons en penser.
Témoignage N°1 Le permissionnaire
Le démon évoqué par le curé de Fatima est bien à l’œuvre partout dans ce monde en guerre…
A la tentative de l'armée bulgare de procéder à une mobilisation de recrues serbes dans les régions occupées répondit l'éclatement, en 1917, de l'insurrection de Toplica. Cet important soulèvement engloba une large fraction du Sud de la Serbie et des régions limitrophes – du Kosovo jusqu'à la vallée du Timok. Sous le commandement de Kosta Vojinović (le maréchal Kosovac) et du représentant du Haut Etat-major, Kosta Pećanac, cette insurrection fut soutenue par des groupes de tchetniks et de volontaires venus du Monténégro. En un premier temps, l'insurrection connut un succès appréciable. Lors de durs affrontements avec les forces bulgares, les insurgés remportèrent des victoires significatives et établirent leur contrôle sur un territoire qui fut appelé le pays des komitadjis (tchetniks). Mais d'importantes forces militaires furent dépêchées pour mater ce soulèvement, et il fut écrasé dans le sang après l'exécution de Kosta Vojinović, en l'absence de la principale condition nécessaire pour sa survie et son développement – la percée attendue du front de Salonique. Les représailles de l'occupant sur la population civile furent d'une rare brutalité: 20 000 personnes environ, hommes, femmes et enfants, furent tuées ou disparurent, et plusieurs dizaines de villages situés entre Prokuplje et Leskovac furent entièrement détruits. La majorité de la population masculine de la ville de Niš fut internée dans des camps de concentration.
En comptant les pertes civiles, la Serbie et la Roumanie, qui ont subi des occupations militaires et des famines, ont été les pays les plus durement touchées, perdant 6 à 10 % de leur population totale. Les pertes anglaise, (colonies comprises s'élèvent à 1,2 million de tués. Cette saignée s’accompagne d’un déficit des naissances considérable. Le déficit allemand s'élève à 5 436 000, le déficit français à 3 074 000, le déficit russe est le plus élevé et atteint 26 millions.
Psaume N°2
L’Eglise prend en charge l’urgence du salut des âmes
Epître dum acerbae lacrimae du pape benoît xv
au r. p. cesare pedrini de la congrégation des serviteurs de la charité, supérieur de la pieuse union du transit de saint joseph, avec laquelle il accorde des privilèges spéciaux aux prêtres appartenant à la sodalité
Fils bien-aimé, santé et bénédiction apostolique.
Tandis que des larmes amères coulent de notre front sur les misères toujours croissantes de l’humanité troublée, il n’y a pas de plus grand réconfort pour nous que d’atténuer, autant que possible, les douleurs et les souffrances que cette guerre atroce et interminable multiplie à toute heure du jour sur une si grande partie du monde. Mais notre charité apostolique ne peut s’arrêter à ces enfants désolés qui errent dans cette vallée de pleurs; car des milliers d’autres enfants bien-aimés, qui sont sur le point de franchir le seuil de l’éternité, apportent à nos cœurs l’écho de leurs voix languissantes, invoquant l’aide d’une prière pour l’heureux passage à la vie éternelle. Et nous nous consolons bien en pensant qu’en faveur spirituelle des pauvres mourants a été instituée la pieuse union du transit de saint joseph, qui a eu, en peu de temps, un développement et une diffusion tels qu’il convenait au besoin redoubler d’holocaustes sacrés et de prières propitiatoires pour les mourants. Nous ne pouvons pas non plus nous empêcher d’exprimer la satisfaction que nous avons éprouvée en apprenant la pieuse pensée de rendre plus efficaces les bonnes œuvres collectives de cette sainte sodalité, en invitant les révérends prêtres à appliquer à leur tour une messe sainte pour les mourants du jour. Et puisque le pontife romain est le premier parmi les ministres de l’autel, il nous plaît d’encourager l’initiative louable et de favoriser la pieuse division en allant de l’avant par l’exemple et en acceptant de nous célébrer, dans ce but charitable, le saint sacrifice de la messe; et nous le ferons le premier jour de chaque mois, ou le second, lorsque le premier est un jour férié. En guise d’encouragement plus grand, nous accordons donc aux prêtres pieux qui administrent chaque année une messe sainte pour les pauvres mourants, la faculté de bénir extra urbem, et sous forme de rituel, des couronnes, des crucifix, des médailles, des petites statues et des objets de dévotion, en appliquant des indulgences apostoliques, la faculté d’appliquer aux couronnes les indulgences des dominicains et des crucigères; la faculté de bénir et d’imposer aux fidèles les scapulaires de la sainte trinité, de la passion, de Notre-Dame des douleurs, de l’immaculée conception, du carmel et de la sainte ceinture de saint joseph avec une seule formule, et la faculté d’un autel personnel privilégié chaque fois qu’ils appliquent la messe pour les mourants. Nous accordons aussi à ces mêmes ecclésiastiques l’indulgence plénière à l’article de la mort et aux principales fêtes de notre-seigneur, de la sainte vierge, du mariage, du transit et du patronage de saint joseph, de la fête de saint Michel et de l’anniversaire de leur sainte ordination. Et invoquant sur la pieuse société, par l’intercession de son patron céleste, l’abondance des faveurs divines, nous vous accordons de tout cœur, fils bien-aimé, ainsi qu’à tous ceux qui sont inscrits dans la pieuse croisade de la bénédiction apostolique.
Benedictus Pape Benoit XV
Portugal, Aljustrel 13 juillet 1917
Combien cette réflexion du curé de Fatima me fit souffrir, seul Notre Seigneur peut le savoir, parce que Lui seul peut pénétrer au plus profond de nous-mêmes. Je commençais alors à avoir des doutes au sujet de ces manifestations. Serait-ce le démon qui essayait par ces moyens de me perdre? Et comme j’avais entendu dire que le démon apportait avec lui presque toujours la guerre et le désordre, je me mis à penser que, en vérité, depuis que ces choses étaient commencées, nous n’avions plus de joie ni de bien-être chez nous. Quelle angoisse je ressentis! Je parlai à mes cousins de mes doutes. Jacinthe répondit: Non, ce n’est pas le démon, non! On dit que le démon est très laid et qu’il est en dessous de la terre, en enfer. Cette Dame est si belle! Et nous l’avons vue monter au Ciel. Notre Seigneur se servit de ces paroles pour faire disparaître un peu mes doutes. Mais, au cours de ce mois, je perdis l’enthousiasme pour la pratique du sacrifice et de la mortification, et j’étais dans l’hésitation, me demandant si je ne finirais pas par dire que j’avais menti et terminer avec tout cela. Jacinthe et François me dirent: Ne fais pas cela! Ne vois-tu pas que c’est maintenant que tu vas mentir et que mentir est péché? Dans cet état d’âme, j’eus un rêve qui vint augmenter les ténèbres de mon esprit. Je vis le démon qui, riant de m’avoir trompée, faisait, des efforts pour m’entraîner en enfer. En me voyant entre ses griffes, je commençais à crier si fort en appelant Notre Dame, que je réveillais ma mère, laquelle m’appela, affligée, me demandant ce que j’avais. Je ne me souviens pas de ce que je lui répondis. Tout ce dont je me souviens, c’est que, cette nuit-là, je ne pus me rendormir car j’étais transie de peur. Ce rêve laissa dans mon esprit un nuage de véritable peur et d’affliction. Mon unique soulagement était d’être seule, dans un coin solitaire, afin de pouvoir pleurer librement. Je commençais à me sentir ennuyée même de la compagnie de mes cousins, et pour cela je commençais à me cacher d’eux aussi. Pauvres enfants! Quelquefois ils me cherchaient, m’appelant par mon nom, et j’étais tout près d’eux sans leur répondre, souvent cachée dans un coin, où ils ne pensaient pas à regarder.
Lettre de St Paul aux Hébreux (12): Frères, vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché, et vous avez oublié cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches. Quand le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons; il corrige tous ceux qu’il accueille comme ses fils. Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils; et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons? Quand on vient de recevoir une leçon, on n’éprouve pas de la joie mais plutôt de la tristesse. Mais plus tard, quand on s’est repris grâce à la leçon, celle-ci produit un fruit de paix et de justice. C’est pourquoi, redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent, et rendez droits pour vos pieds les sentiers tortueux. Ainsi, celui qui boite ne se fera pas d’entorse; bien plus, il sera guéri. Recherchez activement la paix avec tous, et la sainteté sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Soyez vigilants: que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu, qu’il ne pousse chez vous aucune plante aux fruits amers, cela causerait du trouble, et beaucoup en seraient infectés.
Vierge pure1
La plus importante des apparitions de la Cova da Iria, l'apparition-clé, le fondement de tout le message de Fatima, est la troisième apparition, celle du 13 juillet. Écoutons une fois de plus la description de Lucia :
Quand approcha l’heure à laquelle je devais partir, je me sentis soudain poussée à y aller par une force étrange à laquelle il m’était très difficile de résister. Je me mis alors en chemin et je passais par la maison de mes oncles pour voir si Jacinthe était encore là. Je la trouvais dans sa chambre avec son petit frère François, à genoux au pied du lit et pleurant. Alors, vous n’y allez pas? demandai-je. – Sans toi, nous n’osons pas y aller. Allons, viens! Eh bien j’y vais, leur répondis-je. Alors, le visage joyeux, ils partirent avec moi. Les gens nous attendaient nombreux le long du chemin, et c’est avec difficulté que nous réussîmes à arriver là-bas.
«Que voulez-vous de moi ? demandai-je.
-Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours, en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'elle seule peut vous secourir.
-Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes et de faire un miracle pour que tous croient que Vous nous apparaissez.
- Continuez à venir ici tous les mois. En octobre je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire.
Là, elle formula quelques demandes dont je ne me rappelle plus très bien. Ce dont je me souviens c'est que Notre-Dame a dit qu'il fallait réciter le chapelet pour obtenir les grâces durant l'année. Et elle continua :
- Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites plusieurs fois, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice:
Ô! Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation pour les péchés commis contre le Cœur immaculé de Marie.
En disant ces paroles, elle ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d'elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d'effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs.
Effrayés et comme pour appeler au secours, nous avons dirigé notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse:
Clip de la vision de l’enfer
Cela ne le dites à personne. À Francisco, oui, vous pouvez le dire.
Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque dizaine :
Ô! mon Jésus pardonnez-nous, délivrez-nous du feu de l'enfer, attirez toutes les âmes vers le Ciel, principalement celles qui en ont le plus besoin.
Après un instant de silence, j'ai demandé :
- Vous ne me demandez rien d'autre ?
- Non, aujourd'hui je ne te demande rien d'autre.
Et, comme d'habitude, elle commença à s'élever en direction du levant jusqu'à disparaître dans l'immensité du firmament.»
Rendons grâce à Dieu de nous avoir envoyé Marie à Fatima, ré- évangéliser ce siècle où l’humanité, aveuglée par la haine du diable, marchait à sa perte…
Témoignage N°2 Dans les tranchées, manger pour vivre
Carnet de guerre de l’abbé Liénard 1917.
Le camp n’a pas de chapelle. Notre premier soin est de lui en donner une. J’obtiens qu’on débarrasse un demi-baraquement servant d’entrepôt près de la coopérative. Le local est désinfecté, les couchettes sont démontées. On m’installe une petite case pour mon logement personnel à l’intérieur, près de l’entrée; on construit un autel au fond avec un tabernacle convenable. Je n’ai plus qu’à décorer tout cela convenablement. Quelques jours plus tard, le triangle formé au-dessus de l’autel par le toit, sur la paroi du fond, était recouvert de larges feuilles de papier à dessin sur lesquelles le capitaine Champeaux charbonnait au fusain un grand Christ autour duquel se pressaient les soldats. Les uns étaient agenouillés, en prière, d’autres en marche et tout équipés regardaient le Christ au passage, un blessé porté sur son brancard levait vers Lui un regard mourant. L’ensemble était très réussi et profondément saisissant! En ligne aussi dans le secteur de chacun des deux bataillons, on aménage en chapelle deux sapes inoccupées et ainsi se trouve réalisé l’équipement religieux de notre nouveau territoire paroissial. Pour le desservir nous sommes trois prêtres au régiment: l’abbé Guermonprez infirmier au 6e bataillon, l’abbé Mahieux, sergent au 4e et l’aumônier. J’accompagnerai ordinairement aux tranchées ou au camp, le 5e bataillon qui depuis le départ de l’abbé Lemaire est sans prêtre. Tout eut été pour le mieux, si au bout de quelques semaines l’abbé Mahieux, promu sous-lieutenant, n’avait été affecté à une compagnie du 6e bataillon. De ce fait, je dus me partager, ou plutôt me multiplier auprès du 4e et du 5e tous deux dépourvus. Dès que tout eut été bien installé, j’allais entre deux dimanches passer à Paris ma quatrième permission. De temps en temps des escarmouches avaient lieu autour des postes d’écoute. Un jour en plein midi, nos guetteurs virent s’avancer vers eux deux Allemands. Ils en abattirent un, l’autre épouvanté sauta dans un de nos postes d’écoute tout voisin. C’était un officier d’artillerie qui sans s’en douter, avait dépassé la première ligne allemande et s’apercevait trop tard qu’il était descendu chez nous. Nos hommes l’avaient empoigné et il se débattait en disant: Moi trompé, moi m’en aller! À son avis ça ne devait pas compter puisqu’il s’était trompé. Mais nous ne fûmes pas si naïfs et gardâmes notre prisonnier.
Armée rouge en Marche
Pour compléter des armées durement saignées durant la première année du conflit, le gouvernement français avait largement fait appel aux hommes arrachés à son vaste empire colonial. L’idée naquit de demander à la Russie de fournir à son tour la chair à canon qui lui faisait toujours défaut. À la fin de l’année 1915, un plan prévoyait que l’Empire russe laissât l’impérialisme français puiser plus d’un million d’hommes dans son immense réservoir humain, à raison de 120 000 par mois!
Les difficultés surgirent du côté du commandement russe où l’on ne voyait pas d’un œil très favorable le commandement français prélever de telles livres de chair. Mais l’autocratie tsariste accéda à la demande de son principal bailleur de fonds et fournisseur d’armement. En échange de la livraison de quelques dizaines de milliers de fusils et de munitions, le troc fut officiellement scellé au cours du voyage de Paul Doumer à Petrograd
Après plusieurs semaines de formation au camp de Mailly, où officiels et mondains étaient venus tout autant se pousser du col qu’admirer leur parade, les Russes montèrent en première ligne. Le général Lochvitski voulut voir dans les centaines de victimes que comptèrent bientôt leurs rangs le gage d’un lien plus solide encore et plus profond, tel que le lien qui existe entre des frères du même sang. Bien d’autres sentiments agitaient les hommes. L’un d’eux note ainsi dans son journal:
Il meurt des millions de gens, comme des mouches. Venant de tous les coins de la terre, on entend les gémissements des martyrs. Sur les ruines causées par cette lutte gigantesque, des millions de larmes des mères, des pères, des filles et des fils coulent en une mer impétueuse et agitée. Elle en a tant bu de sang qu’elle en est imprégnée et qu’elle en gémit la terre humide, notre mère, et le ciel lui-même pleure parfois des larmes de sang, alors que le cœur de l’homme reste sourd à tout cela. Mais le temps viendra où l’histoire saisira le sens de la marche du monde et chacun sera récompensé selon ses mérites
Les unités russes ne représentaient que des éléments d’appoint dans l’ensemble du dispositif d’attaque. Engagées séparément, elles furent toutefois jetées dans la mêlée sur deux objectifs majeurs de la Ve Armée: la cote 108 et le mont Spin, en ce qui concerne la 3e brigade, et le fort de Brimont, aux abords du village de Courcy pour la 1re.
Armée rouge en Marche
Après trois jours de combats, et malgré un déluge de feu, le commandement constata l’impossibilité de réaliser la percée décisive qu’il avait annoncée et l’inanité de son offensive. Le bilan était effroyable: 271 000 morts, blessés, disparus et prisonniers, dont 7 500 Sénégalais et près de 6 000 Russes. Le désastre sanitaire, amplifié par le manque de traducteurs, aggrava encore le sort des blessés.
Après cette hécatombe, les troupes quittèrent la zone des combats. Mais il ne leur était plus possible d’obéir et de se soumettre au corps des officiers. Ils exigèrent leur envoi immédiat dans un camp pour s’y reposer et désignent leurs délégués pour le Soviet de Petrograd. La révolte éclata au grand jour, signe que les éléments ouvriers dans le corps expéditionnaire, et plus particulièrement dans la 1re brigade, se portaient aux avant-postes de la contestation. Un témoin raconte:
Après la soupe, le bruit courut que le général Palitsine devait venir le lendemain et qu’on voulait nous désarmer; de bon matin, les compagnies se rassemblèrent d’elles-mêmes avec équipement complet et drapeaux rouges et tous nos officiers, Ivanov en tête conduisit son bataillon à l’état-major du régiment. Quand les autres régiments arrivèrent, la musique joua et les soldats firent beaucoup de discours. Au général tous les soldats crièrent À bas!, À bas! nous ne voulons plus de vous! , À bas le vieux bureaucrate!, et il s’empressa de filer.
Plusieurs soldats prirent ensuite la parole, réitérant leurs griefs à l’égard du commandement et leurs revendications. Cette manifestation prenant des allures de meeting révolutionnaire confirmait les pires craintes des autorités. Elles décidèrent d’isoler au plus vite les troupes russes, sachant que bien des soldats français étaient susceptibles de basculer à leur tour dans le refus collectif d’obéissance, voire la révolte ouverte. Le camp de La Courtine, situé dans la Creuse, offrait toutes les garanties pour une reprise en mains loin de la population et du front. Les hommes occupant l’enceinte militaire chassèrent bientôt leurs officiers, manœuvrant sous le commandement de simples soldats et organisant eux-mêmes les taches du ravitaillement avec l’aide de leurs comités. Réunions et assemblées se multiplièrent. La discipline chez eux n’existe plus; du reste ils disent curieusement que ce sont eux les maîtres, rapporte le commissaire de police dépêché à La Courtine. Kerenski ordonna de rétablir la discipline dans les troupes, en usant de toute l’étendue du pouvoir révolutionnaire et sans reculer, pour le salut de l’Armée, devant l’emploi de la force armée et d’en éliminer les éléments criminels. Après deux mois et demi de face à face, de menaces et d’ultimatums, les autorités russes et françaises s’entendirent sur un dispositif d’assaut des Courtiniens. Le 16 septembre à 10 heures du matin le premier coup de canon fut tiré sur les mutins. Le lendemain, environ 200 d’entre eux sortirent du camp au petit matin. Mais les tirs de 75 et de mitrailleuses se prolongèrent trois jours durant jusqu’à la reddition des derniers résistants, dont Afanassi Globa, l’un des chefs du Soviet des mutins de La Courtine. Selon les chiffres officiels, sur les 8 515 soldats encore présents, les pertes du côté des insurgés furent de 8 tués et 44 blessés. Mais il est possible que le chiffre réel atteigne plusieurs dizaines de victimes.
Armée rouge en Marche
Intervention de Martial N°2 Et toi N°7
Notre-Dame des malades reste au chevet de tous ceux qui souffrent dans le monde, De ceux qui, à cette heure, ont perdu connaissance. Ils vont mourir tous ceux qui sont en réanimation, mais aussi tous ceux qui sont actuellement dans la souffrance à cause d'une autre maladie grave. Nous prions Ô Vierge Marie et nous te les confions. Toutes celles et ceux qui viennent de commencer leur agonie. Ceux qui ont abandonné tout espoir de guérison. Ceux qui crient et pleurent de douleur. Ceux qui ne parviennent pas à se soigner faute d'argent. Ceux qui cherchent la vérité dans le monde. Et qui ont tellement du mal à discerner où elle se trouve. La vérité, c'est Jésus, Ton Divin Fils et nul autre. Fais-leur connaître Jésus, Marie. Oh Marie soit présente à ceux qui voudraient tant marcher et qui doivent rester immobiles. Ceux qui devrait se coucher et que la misère force à travailler. Ceux qui passent de longues nuits à ne pouvoir dormir. Oh Marie réconforte ceux que torturent les soucis d'une famille en détresse. Ceux qui doivent renoncer à leurs plus chers projets. Ceux qui ne croient pas à une vie meilleure. Ceux qui se révoltent et maudissent Dieu. Tous ceux qui ne savent pas que le Christ a souffert comme eux et pour eux. Amen.
…Merci Martial, la suite le mois prochain toujours pour l’année 1917 avec une nouvelle intervention du Ciel dans ce conflit horrible et l’emprisonnement des petits bergers. Appelez ou écrivez à Radio Maria, si vous avez des questions sur Fatima et le Monastère invisible de Saint Jean Paul II.
Prière.
Notre-Dame de Fatima, Mère de Jésus et de l’Eglise, nous avons besoin de vous. Accordez-nous la lumière qui rayonne de votre bonté, le réconfort qui émane de votre cœur immaculé, la charité et la paix dont vous êtes la Reine.
Parce que vous savez bien ce dont nous avons besoin, nous vous confions, nos nécessités pour que vous les secouriez, nos douleurs pour que vous les apaisiez, nos maux pour que vous les guérissiez, nos corps pour que vous les rendiez purs, nos cœurs pour que vous les remplissiez d’amour et de contrition et nos âmes pour que, grâce à vous, elles soient sauvées. Souvenez-vous, Ô Notre bonne Mère, que Jésus vous accorde tout ce que vous lui demandez.
Obtenez le soulagement aux âmes du purgatoire, la guérison aux malades, la pureté aux jeunes, la foi et la concorde aux familles, la paix à tous les hommes. Ramenez ceux qui sont perdus sur le droit sentier, donnez-nous beaucoup de vocations et de saints prêtres, protégez le saint Père, les évêques et la sainte Eglise de Dieu. Ô Marie, écoutez-nous et ayez pitié de nous. Tournez vers nous vos regards miséricordieux. Et après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles, Ô clémente, Ô tendre, Ô douce Vierge Marie… Amen.
Ame prédestinée, si vous cultivez votre arbre de vie nouvellement planté par le Saint-Esprit en votre âme, je vous assure qu’en peu de temps il croîtra si haut que les oiseaux du Ciel y habiteront et il deviendra si parfait qu’enfin il donnera son fruit d’honneur et de grâce en son temps, c’est-à-dire l’aimable et adorable Jésus qui a toujours été, et qui sera l’unique fruit de Marie.
Heureuse une âme en qui Marie, l’arbre de vie, est planté; plus heureuse celle en qui elle est accrue et fleurie; très heureuse, celle en qui elle porte son fruit; mais plus heureuse de toutes est celle qui goûte et conserve son fruit jusqu’à la mort et dans les siècles des siècles, amen.
Celui qui connaît ce secret, qu’il le garde fidèlement!
Chant final - Ave Maria.