Et Toi, as tu révélé au monde?
ET TOI, as-tu révélé au monde…N°10
Ouverture de toutes les émissions Et toi (4mn 32s)
Carillon de Fatima (40s)
Chers auditeurs de Radio Maria et enfants du Cœur de Marie, écoutons Sœur Lucie qui nous parle de sa rencontre avec l’enfant Jésus.
Le 15 février 1926, en revenant comme d'habitude pour vider une poubelle en dehors du jardin, j'y trouvais un enfant qui me parut être le même que précédemment, et je lui demandais alors: “As-tu demandé l'Enfant-Jésus à notre Mère du Ciel?” L'Enfant se tourna vers moi, je reconnu alors l’enfant Jésus; il me dit: Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t'a demandé?
Témoignage du Chanoine Formigao: Convaincu de l'absolue sincérité des trois enfants qui disaient avoir vu la Vierge cinq fois au lieu-dit Cova da Iria, dans la paroisse de Fátima, dans la commune de Vila Nova de Ourém, et qu'elle avait déclaré que le 13 octobre de cette année, elle ferait croire à tous les gens en son apparition, je suis retourné pour la troisième fois dans ce village. Bien que je craignais que les enfants soient victimes d'une hallucination, hypothèse que tout me faisait rejeter, ou que les événements extraordinaires qui s'y déroulaient soient provoqués par l'esprit des ténèbres à des fins inconnues, ma conviction grandissait que Fatima était le lieu destiné par la Reine du Ciel, patronne du Portugal, au théâtre de nouvelles merveilles de sa bonté et de sa miséricorde. C'est pourquoi j'ai décidé de partir quelques jours à l'avance, en prenant le train qui devait me conduire à Chão de Maçãs, la gare la plus proche de celle qui pourrait être ma destination, à 11h30 le dixième jour du mois d’octobre.
Une charrette m'a conduit à Vila Nova de Ourém, où, après avoir échangé avec le curé sur les événements qui avaient motivé mon voyage, j'ai pris une autre charrette pour Fátima, où je suis descendu à 11 heures du soir et me suis immédiatement rendu au village de Montelo, à deux kilomètres de là. Là, j'ai logé dans la famille Gonçalves, très appréciée pour son honnêteté et sa religiosité. Le lendemain matin, j'ai décidé d'aller interroger à nouveau les voyants à Aljustrel, où ils habitent, à trois kilomètres de Montelo.
J'ai invité quatre personnes dignes de confiance à assister à l'interrogatoire de Lucia en tant que témoins : Anastácio da Teresa, Gonçalves da Silva et Manuel Henriques, tous d'Aljustrel, ainsi que Francisco Rodrigues, de Moita do Martinho. J'ai immédiatement commencé à interroger Lucia:
L'autre jour, tu m'as dit que la Sainte Vierge voulait que l'argent offert par les gens soit porté à l'église sur deux plates-formes. Comment disposez-vous les plates-formes et quand faut-il les porter à l'église ?
- Les bannières sont achetées avec l'argent offert et seront portées lors des fêtes de Notre-Dame du Rosaire.
- Savez-vous avec certitude où Notre Dame souhaite qu'une chapelle soit construite en son honneur ?
- Je n'en suis pas sûr, mais je pense qu'elle veut la chapelle de la Cova da Iria.
- Qu'a-t-elle dit qu'elle devait faire pour que tout le monde croie qu'elle était apparue ?
- Elle a dit qu'Elle ferait un miracle.
- Quand a t-elle dit cela ?
- Elle l’a dit plusieurs fois, mais une seule fois, à l'occasion de la première apparition, je lui ai posé la question.
- N'avez-vous pas peur que les gens vous fassent du mal s'ils ne voient rien d'extraordinaire ce jour-là ?
- Je n'ai pas peur du tout.
- Sentez-vous quelque chose en vous, une force qui vous attire vers la Cova da Iria le treize de chaque mois ?
- J'ai envie d'y aller et je serais triste de ne pas le faire.
- Avez-vous déjà vu la Vierge se bénir, prier ou défaire son chapelet ?
- Je ne l'ai pas vu.
- Vous a-t-elle dit de prier ?
- Elle m'a dit de prier plusieurs fois.
- Vous a -t-elle dit de prier pour la conversion des pécheurs ?
- Elle ne l'a pas dit ; elle m'a simplement dit de prier Notre-Dame du Rosaire pour que la guerre prenne fin.
- Avez-vous vu les signes que d'autres personnes disent avoir vus, comme une étoile, des roses se détachant de la robe de la Dame, etc.
- Je n'ai pas vu d'étoile ni d'autres signes extraordinaires.
- Avez-vous entendu une rumeur, un coup de tonnerre ou un tremblement de terre ?
- Je ne l'ai jamais entendue.
- Savez-vous lire ?
- Je ne sais pas.
- Apprends-tu à lire ?
- Pas encore
- Lorsque vous dites aux gens de s'agenouiller et de prier, est-ce la Dame qui vous le demande ?
- Ce n'est pas elle qui le demande, c'est moi.
- Chaque fois qu'elle apparaît, vous vous agenouillez ?
- Parfois je suis debout, parfois je m'agenouille.
- Quand elle parle, la voix est-elle douce et agréable ?
- Oui
Quel âge a -t-elle?
- Elle la l'air d'avoir une quinzaine d'années.
Quelle est la couleur du chapelet ?
- Il est blanc.
- Et le crucifix ?
- Le crucifix est également blanc.
- Le voile couvre-t-il le front de la dame ?
- Il ne le couvre pas, on voit bien son front.
- La splendeur qui l'entoure est-elle belle ?
- Elle est plus belle que la lumière du soleil et très lumineuse.
- La dame ne vous a-t-elle jamais salué de la tête ou des mains ?
- Jamais.
- Elle ne vous a jamais souri ?
- Non
- Elle regarde les gens ?
- Je ne l'ai jamais vu les regarder.
- Entendez-vous les conversations, les rumeurs et les cris des gens pendant que vous voyez la Dame ?
- Je n'entends rien.
- La Dame vous a-t-elle demandé en mai de revenir à la Cova da Iria tous les mois jusqu'en octobre ?
- Elle nous a dit d'y retourner tous les mois pendant six mois, le treize.
L’armée rouge en marche
En Russie la révolution se poursuit et s’accélère, surtout dans les campagnes. Les paysans passent à l’action, et s’emparent des terres des seigneurs, sans plus attendre la réforme agraire promise et constamment retardée par le gouvernement. La paysannerie russe renoue avec sa longue tradition de vastes soulèvements spontanés (le bount), qui avaient déjà marqué le passé national, ainsi lors des grandes révoltes de Stenka Razine au XVIIe siècle ou d'Emelian Pougatchev (1774-1775) au temps de Catherine II. Pas toujours violentes, ces occupations massives des terres sont toutefois souvent le théâtre de déchaînements spontanés où les propriétés des maîtres sont brûlées, eux-mêmes maltraités voire assassinés. Cette immense jacquerie, sans doute la plus importante de l’histoire européenne, est globalement victorieuse, et les terres sont partagées, sans que le gouvernement condamne ou ratifie le mouvement. Apprenant que le « partage noir » est en train de s’accomplir dans leurs villages, les soldats, largement d’origine paysanne, désertent en masse afin de pouvoir participer à temps à la redistribution des terres. L’action de la propagande pacifiste, le découragement après l’échec de l’ultime offensive de l’été font le reste. Les tranchées se vident peu à peu. Ainsi les bolcheviks, qu’on qualifiait encore en juillet d’« insignifiante poignée de démagogues», contrôlent la majorité du pays. Dès juin 1917, à une séance du Ier congrès des soviets, Lénine avait déjà annoncé ouvertement que les bolcheviks étaient prêts à prendre le pouvoir, mais sur le moment ses paroles n’avaient pas été prises au sérieux.
Vierge pure
Suite de l’interrogatoire des enfants par le chanoine Formigao le 11 octobre 1917 :
Je me rendis chez les autres enfants et les interrogeai en présence de leur père et de quelques sœurs. J'interrogeai d'abord Jacinthe.
- La Sainte Vierge vous a-t-elle recommandé de prier le chapelet ?
- Elle l'a recommandé.
Quand ?
Quand elle est apparue pour la première fois.
- As-tu entendu le secret toi aussi, ou est-ce seulement Lucia qui l'a entendu ?
- Je l'ai entendu aussi.
- Quand l'avez-vous entendu ?
- La deuxième fois, le jour de la Saint-Antoine.
-- Est-ce le secret de la richesse ?
- Ce n'est pas le cas.
- Et pour être bien et heureux ?
- Oui. C'est pour notre bien à tous les trois.
- Est-ce pour aller au paradis ?
- Ce n'est pas le cas.
- Ne pouvez-vous pas révéler le secret ?
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Parce qu’Elle nous as dit de ne révéler le secret à personne.
- Comment étaient ses mains ?
- Elle les avais levées.
- Toujours debout ?
- Parfois, elle tournait ses paumes vers le ciel.
- Vous a-t-elle dit en mai qu’elle voulait que vous alliez plus souvent à Cova da Iria ?
- Elle a dit qu'elle voulait que nous allions là-bas pendant six mois, mois par mois, jusqu'à ce qu'elle dise ce qu'elle voulait en octobre.
- A-t-elle la tête resplendissante ?
- Oui.
- Pouvez-vous voir le visage ?
- Je ne peux pas parce que c'est trop lumineux pour mes yeux.
- Avez-vous toujours écouté ce que disait la dame ?
- La dernière fois, je n'ai pas tout entendu à cause du bruit.
L’armée rouge en marche
En octobre 1917, Lénine et Trotsky considèrent que le moment est venu d’en finir avec la situation de double pouvoir. La conjoncture leur est opportune, tant sont grands le discrédit et l'isolement du gouvernement provisoire, déjà réduit à l'impuissance, tout comme l'impatience de leur propre base.
L’insurrection
Les débats au sein du comité central du Parti bolchevique afin que celui-ci organise une insurrection armée et prenne le pouvoir sont vifs. Certains autour de Kamenev et Zinoviev considèrent qu’il faut encore attendre, car le parti est déjà assuré de la majorité dans les soviets, et se retrouverait à leur avis isolé en Russie comme en Europe s’il prenait le pouvoir seul et non au sein d’une coalition de partis révolutionnaires. Mais Lénine et Trotski l’emportent et après avoir résisté, le Comité approuve et organise l’insurrection, dont Lénine fixe la date pour la veille de l’ouverture du IIe congrès des soviets, qui doit se réunir le 25 octobre.
Un Comité militaire révolutionnaire est créé au sein du soviet de Petrograd et dirigé par Trotski, président de ce dernier. Il est composé d’ouvriers armés, de soldats et de marins. Il s’assure le ralliement ou la neutralité de la garnison de la capitale, et prépare méthodiquement la prise d’assaut des points stratégiques de la ville. La préparation du coup de force se fait presque au vu et au su de tous, les plans livrés par Kamenev et Zinoviev sont même disponibles dans les journaux, et Kerensky lui-même en vient à souhaiter l’affrontement final qui viderait l’abcès.
Vierge pure
Suite de l’interrogatoire des enfants par le chanoine Formigao le 11 octobre 1917
Francisco est alors interrogé. - Quel âge avez-vous ?
- J'ai neuf ans.
- Voyez-vous seulement la Dame ou entendez-vous aussi ce qu'elle dit ?
- Je ne vois qu'elle, je n'entends rien de ce qu'elle dit.
- Y a-t-il un éclair autour de sa tête ?
- Oui.
- Pouvez-vous voir son visage ?
- Je peux regarder, mais seulement un peu, à cause de la lumière
- A -t-elle des ornements sur sa robe ?
- Il y a des cordons dorés.
- Quelle est la couleur du crucifix sur le chapelet ?
- Il est blanc.
- Qu'en est-il de la chaîne du rosaire ?
- Elle est également blanche
L’armée rouge en marche
Le Comité militaire révolutionnaire de Petrograd annonce la déposition du gouvernement provisoire. L’insurrection est lancée dans la nuit du 24 octobre 1917 (6 novembre 1917 dans le calendrier grégorien) au 25 octobre 1917 (7 novembre 1917 dans le calendrier grégorien). Les événements se déroulent presque sans effusion de sang. Les gardes rouges conduits par les bolcheviks prennent sans résistance le contrôle des ponts, des gares, de la banque centrale, des centrales postale et téléphonique, avant de lancer un assaut final sur le palais d'Hiver. Les films officiels tournés plus tard montrèrent ces évènements sous un angle héroïque, bien que dans la réalité les insurgés n’eurent à faire face qu’à une faible résistance. En effet, parmi les troupes cantonnées dans la capitale, seuls quelques bataillons d’élèves officiers (junkers) soutiennent le gouvernement provisoire, l’immense majorité des régiments se prononçant pour le soulèvement ou se déclarant neutres. On ne dénombre que cinq morts et quelques blessés. Pendant l’insurrection, les tramways continuent à circuler, les théâtres à jouer, les magasins à ouvrir. Un des événements décisifs du xxe siècle a lieu sans que grand monde s’en rende compte.
Si une poignée de partisans a pu se rendre maître de la capitale face à un gouvernement provisoire que plus personne ne soutient, le soulèvement doit maintenant être ratifié par les masses. Le lendemain, 25 octobre, Trotski annonce officiellement la dissolution du gouvernement provisoire lors de l’ouverture du Congrès panrusse des soviets des députés ouvriers et paysans (562 délégués étaient présents, dont 382 bolcheviks et 70 SR de gauche).Mais une partie des délégués considéraient que Lénine et les bolcheviks avaient pris le pouvoir illégalement, et une cinquantaine quittèrent la salle. Les démissionnaires, socialistes révolutionnaires de droite et mencheviks, créeront dès le lendemain un « Comité de Salut de la Patrie et de la Révolution ». Ces défections furent accompagnées de cette résolution improvisée de Léon Trotski : « Le 2e congrès doit constater que le départ des mencheviks et des SR est une tentative criminelle et sans espoir de briser la représentativité de cette assemblée au moment où les masses s’efforcent de défendre la révolution contre les attaques de la contre-révolution ». Le jour suivant, les Soviets ratifient la constitution d’un Conseil des commissaires du peuple intégralement constitué de bolcheviks, comme base du nouveau gouvernement, en attendant la convocation d’une assemblée constituante. Lénine se justifiera le lendemain aux représentants de la garnison de Petrograd en affirmant « Ce n’est pas notre faute si les S-R et les mencheviks sont partis. Nous leur avons proposé de partager le pouvoir [...]. Nous avons invité tout le monde à participer au gouvernement. »
Vierge pure
Sixième et dernière apparition
Les paroles de cette apparition, qui se gravèrent le plus dans mon cœur, furent la demande de notre Très Sainte Mère du Ciel : – N’offensez pas davantage Dieu Notre Seigneur, qui est déjà trop offensé. Quelle plainte pleine d’amour et quelle tendre supplication ! Qui me donnera de la faire résonner dans le monde entier et que tous les enfants de la Mère du Ciel entendent le son de cette voix ! La rumeur avait couru que les autorités avaient décidé de faire exploser une bombe près de nous, au moment de l’apparition. Je n’en ressentis aucune crainte, et parlant de cela avec mes cousins, nous disions : – Quelle joie si nous obtenions la grâce de monter avec Notre Dame vers le ciel. Cependant, mes parents prirent peur et, pour la première fois, ils voulurent m’accompagner en disant : – Si notre fille va mourir, nous voulons mourir à son côté. Mon père m’amena alors par la main jusqu’à l’endroit des apparitions. Et dès le moment de l’Apparition, je ne le revis plus, jusqu’à ce que je le retrouve le soir au sein de la famille.
« Lorsque nous sommes arrivés à la Cova da Iria, près du chêne vert, une injonction intérieure m'a poussée à demander à la foule de fermer les parapluies, avant que nous ne récitions le chapelet. Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière, puis Notre-Dame au-dessus du chêne vert.
Clip de l’apparition du 13 octobre
Ouvrant alors les mains, elle les fit se refléter dans le soleil, puis, pendant qu'elle s'élevait, le reflet de sa propre lumière continua à se projeter dans le soleil.
Tel fut le motif pour lequel je me suis exclamée, en leur demandant de regarder vers le soleil. Mon but n'était pas d'attirer l'attention de la foule vers cette direction, puisque je ne me rendais même pas compte de sa présence : je l'ai fait seulement à cause d'une impulsion intérieure qui m'y a incitée.
Voici qu'allait se produire le miracle du soleil, promis trois mois plus tôt, comme preuve de la véracité des apparitions de Fatima. La pluie cessa et le soleil tourna trois fois sur lui-même, lançant de tous côtés des faisceaux de lumière de diverses couleurs : jaune, lilas, orangé et rouge. À un moment donné, il parut se détacher du firmament et tomber sur la foule qui cria terrorisée. Après un prodige de dix minutes, le soleil reprit son aspect normal.
L’armée rouge en marche
En Russie,une poignée de décrets allait jeter les bases du nouveau régime. Lorsque Lénine fit sa première apparition publique, il fut ovationné et sa première déclaration fut : « Nous allons maintenant procéder à la construction de l’ordre socialiste ».
Tout d’abord, Lénine annonce l’abolition de la diplomatie secrète et la proposition à tous les pays belligérants d’entamer des pourparlers « en vue d’une paix équitable et démocratique, immédiate, sans annexions et sans indemnités ».
Ensuite, est promulgué le décret sur la terre : « la grande propriété foncière est abolie immédiatement sans aucune indemnité ». Il laisse aux soviets de paysans la liberté d’en faire ce qu’ils désirent, socialisation de la terre ou partage entre les paysans pauvres. Le texte entérine une réalité déjà existante, puisque les paysans se sont déjà emparés des terres pendant l’été 1917. Mais ce faisant, il gagne aux bolcheviks la neutralité bienveillante des campagnes,
Enfin, un nouveau gouvernement, baptisé « conseil des commissaires du peuple », est nommé. D’autres mesures suivront, comme une nouvelle abolition de la peine de mort (malgré la réticence de Lénine qui la jugeait indispensable), la nationalisation des banques (14 décembre), le contrôle ouvrier sur la production, la création d’une milice ouvrière, la journée de huit heures, la souveraineté et l’égalité de tous les peuples de Russie, leur droit à disposer d’eux-mêmes y compris par la séparation politique et la constitution d’un État national indépendant, la suppression de tout privilège à caractère national ou religieux, la séparation de l'Église orthodoxe et de l'État etc.
Vierge pure
A Fatima,Dr José Maria Proença de Almeida Garret, témoin direct, décrivit ainsi ce qu'il avait contemplé :
«Quelques instants plus tôt, le soleil avait percé victorieusement l'épaisse couche de nuages qui l'avait caché, pour briller clairement et intensément. Je me suis retourné vers cet aimant qui attirait tous les regards et j'ai pu le voir semblable à un disque au bord net et à l'arête vive, lumineuse et luisante, mais qui ne faisait pas mal aux yeux... Il ne ressemblait en rien à la lune d'une nuit transparente et pure, parce que l'on voyait et sentait qu'il s'agissait d'un astre vivant... On ne pouvait pas non plus le confondre avec le soleil visible par temps de brouillard (d'ailleurs inexistant ce jour-là) puisqu'il n'était pas opaque, diffus ou voilé. À Fatima, le temps était chaud et ensoleillé.
Ce qui fut merveilleux, c'est que pendant un long moment, nous avons pu scruter l'astre, flamme de lumière et braise de chaleur, sans la moindre douleur oculaire et sans qu'aucun éblouissement ne nous aveugle. Ce disque nacré était animé d'un mouvement étourdissant... Il tournait sur lui-même à une vitesse vertigineuse.
Tout à coup, on entendit une clameur, comme un cri d'angoisse montant de la foule. Le soleil, conservant sa vitesse de rotation, se détacha du firmament et, sanguinaire, il prit la direction de la Terre, menaçant de nous écraser sous le poids de son énorme meule de feu. Ces secondes furent terrifiantes...
Tous ces événements, je les ai observés personnellement et sereinement, sans émotion ni agitation... Ce phénomène a dû s'étaler sur environ dix minutes.»
Pendant ce temps, les pastoureaux eurent droit à d'autres visions.
« Notre-Dame une fois disparue dans l'immensité du firmament, nous vîmes saint Joseph près du soleil avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus paraissaient bénir le monde, avec les gestes en forme de croix qu'ils faisaient de la main.
Peu après, une fois dissipée l'image de cette apparition, je vis Notre-Seigneur et Notre-Dame (qui pour moi ressemblait à Notre-Dame des Douleurs). Notre-Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph. Cette apparition s'évanouit à son tour et il m'a semblé voir de nouveau Notre-Dame sous une forme proche de Notre-Dame du Carmel.»
Je passais l’après-midi de cette journée avec mes cousins, mais la multitude cherchait à nous voir et à nous observer comme si nous étions des bêtes curieuses. J’arrivai au soir réellement fatiguée de tant de questions et d’interrogatoires. Même le soir venant, ceux-ci ne se terminèrent point. Plusieurs personnes, qui n’avaient pu m’interroger, restèrent jusqu’au jour suivant à attendre leur tour. Quelques-uns voulurent encore me parler à la veillée. Mais moi, vaincue par la fatigue, je me laissai tomber sur le plancher pour dormir. Grâce à Dieu, je ne connaissais pas encore le respect humain ni l’amour-propre à cette époque, c’est pourquoi j’étais à mon aise devant n’importe qui, comme s’il s’agissait de mes propres parents. Le jour suivant, les interrogatoires continuèrent, ou plutôt les jours suivants, parce que depuis lors, presque tous les jours, diverses personnes venaient implorer la protection de la Mère du Ciel à la Cova da Iria et tous voulaient voir les voyants, poser leurs questions et dire avec eux le chapelet. Parfois, je me sentais tellement fatiguée de leur répéter toujours la même chose et de prier, que je cherchais un prétexte pour pouvoir m’excuser et m’échapper, Mais ces pauvres gens insistaient tellement que je devais faire un effort, qui parfois n’était pas petit, pour pouvoir les satisfaire. Je répétais alors ma prière habituelle au fond de mon cœur : « C’est pour votre amour, mon Dieu, en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie, pour la conversion des pécheurs et pour le Saint-Père ».
Vierge pure
Après l'apparition, à sept heures du soir, chez la famille de François et Jacinthe.
Interrogation de Lucie:
- Notre Dame est-elle apparue de nouveau aujourd'hui à la Cova da Iria ?
- Oui.
- Était-elle habillée comme les autres fois ?
- Elle était habillée de la même façon.
- Saint Joseph et l'Enfant Jésus sont-ils également apparus ?
Oui.
- D'autres personnes sont-elles apparues ?
- Notre Seigneur est également apparu, bénissant les gens et la Dame en deux costumes.
- Que voulez-vous dire par là ? La Dame en deux costumes ?
- La Dame habillée comme la Dame des Douleurs est apparue, mais sans épée sur la poitrine, et la Dame habillée, je ne sais pas exactement comment, mais il me semble que c'était la Dame du Mont Carmel.
– Elles sont toutes venues en même temps, n'est-ce pas?
- Non, j'ai d'abord vu la Dame du Rosaire, saint Joseph et l'Enfant, puis je n'ai vu que Notre Seigneur, ensuite la Dame des Douleurs et enfin la Dame qui m'a semblé être la Dame du Mont Carmel.
- L'Enfant Jésus était-il debout ou sur les genoux de saint Joseph ?
- Il était sur les genoux de saint Joseph.
- L'Enfant était-il grand ?
- Il était tout petit.
- Quel âge avait-il ?
- Il avait environ un an.
- Pourquoi as-tu dit que la Dame, l'une des fois, semblait être habillée comme la Dame du Mont Carmel ?
- Parce qu'elle avait des objets suspendus à sa main.
- Apparaissaient-ils au-dessus de la tourbière ?
- Non, ils sont apparus près du soleil, après que la Dame eut disparu près de la carraseira.
- Notre Seigneur était-il debout ?
- Je ne l'ai vu qu'à partir de la taille.
Combien de temps a duré l'apparition dans la carrasqueira ?
Assez longtemps pour prier le chapelet ?
- Pas assez longtemps, je pense.
- Et dans le soleil, les figures que vous avez vues ont-elles duré longtemps ?
- Pas longtemps du tout.
- La Dame t'a-t-elle dit qui elle était ?
- Elle a dit qu'elle était la Dame du Rosaire.
- Lui as-tu demandé ce qu'elle voulait ?
- Oui.
- Et qu'a-t-elle dit ?
- Elle nous a dit de faire amende honorable, de ne pas offenser Notre Seigneur qui était très offensé, de prier le Rosaire et de demander le pardon de nos péchés, que la guerre se terminerait aujourd'hui et que nous devions attendre nos soldats très bientôt.
A-t-il dit autre chose ?
- Elle a également dit qu'elle voulait qu'on lui construise une chapelle à la Cova da Iria.
- Avec quel argent cette chapelle sera-t-elle construite ?
Je pense que c'est avec ce qui sera récolté là-bas.
A - t-Elle parlé de nos soldats morts à la guerre ?
- Elle ne les a pas mentionnés.
- T'a-t-elle dit d'avertir les gens de regarder le soleil ?
- Non.
- A-t-elle dit qu'elle voulait que les gens fassent pénitence ?
- Oui.
- A-t-elle utilisé le mot "pénitence" ?
- Non. Elle a dit que nous devions prier le Rosaire, réparer nos péchés et demander pardon à Notre Seigneur, mais elle n'a pas parlé de pénitence.
- Quand le signe sur le soleil a-t-il commencé? Après la disparition de la Dame?
la disparition de la Dame ?
-Oui.
- As-tu vu la Dame arriver ?
- D'où venait-elle ?
- De la source.
- Et les autres fois ?
Les autres fois, je n'ai pas regardé.
- L'avez-vous vue partir ?
-Oui.
- Où l'avez-vous vue partir ?
- A l'est.
- Comment a-t-elle disparu ?
- Petit à petit.
- Qu'est-ce qui a disparu en premier ?
- La tête. Puis le corps. La dernière chose que j'ai vue, ce sont les pieds.
- Lorsqu’elle est partie, marchait-elle à reculons ou tournait-elles le dos aux gens ?
- Elle marchait le dos aux gens.
- A -t-elle mis longtemps à disparaître ?
- Très peu de temps.
- A-t-elle été enveloppée d'un éclair de lumière ?
- Elle est arrivée au milieu de la splendeur. Cette fois, c'était aussi aveuglant. J'ai dû me frotter les yeux de temps en temps.
- La Sainte Vierge apparaîtra-t-elle à nouveau ?
- Je ne pense pas, elle ne m'a rien dit.
- Vous n'avez pas l'intention de retourner à la Cova da Iria le 13 ?
- Non, je n'en ai pas l'intention.
- Notre Dame ne fera-t-elle pas d'autres miracles ? Ne guérira-t-elle pas les malades ?
- Je n'en sais rien.
- Vous ne lui avez fait aucune demande ?
- Je lui ai dit aujourd'hui que j'avais plusieurs demandes à accomplir et elle m'a dit qu'elle en accomplirait certaines, mais pas d'autres.
- Elle n'a pas dit quand elle les enverrait ?
- Non.
- Sous quelle invocation voulez-vous que la chapelle de Cova da Iria soit construite ?
- J'ai dit aujourd'hui que c'était la Dame du Rosaire.
- Avez-vous vu les signes du soleil ?
- Oui. Je l'ai vu tourner en rond.
- Avez-vous aussi vu des signes dans la carrasqueira ?
- Non.
Quand était la plus belle dame, cette fois-ci ou les autres fois ?
- La même.
- Jusqu'où descendait sa robe ?
- Jusqu'au milieu de la jambe.
Vierge pure
Interrogation de Jacinthe
- En dehors de Notre Dame, qui as-tu vu aujourd'hui lorsque tu étais à la Cova da Iria ?
- J'ai vu saint Joseph et l'Enfant Jésus.
- Où les as-tu vus ?
- Je les ai vus près du soleil.
- Qu'a dit la Sainte Vierge ?
- Elle a dit qu'il fallait prier le Rosaire à Notre-Dame tous les jours et que la guerre se terminerait aujourd'hui.
- A qui a-t-elle dit cela ?
- A Lucie et à moi. Francisco n'a pas entendu.
- L'as-tu entendue dire que nos soldats allaient arriver ?
- Je ne l'ai pas entendue.
- Qu'a-t-elle dit d'autre ?
- Elle leur a dit de construire une chapelle à la Cova da Iria.
- Tu l'as entendue ou tu as entendu Lucie dire cela ?
- Elle.
- D'où vient la Dame ?
- Elle venait de la source.
- Et où est-elle allée quand elle a disparu ?
- Elle est partie vers l'est.
- Est-elle partie face aux gens ?
- Non, elle a tourné le dos.
- N'avez-vous pas dit de retourner à la Cova da Iria ?
- Elle avait déjà dit que c'était la dernière fois qu’elle venait et aujourd'hui elle a aussi dit que c'était la dernière fois.
- Elle n'as rien dit d'autre ?
- Aujourd'hui, elle nous a dit de prier le Rosaire à Notre-Dame du Rosaire tous les jours.
- Où a-t-elle dit que nous devions prier le rosaire ?
- Elle n'a pas dit où.
- Vous a-t-elle dit de le prier à l'église ?
- Elle n'a jamais dit cela.
- Où préférez-vous prier le rosaire, chez vous ou à la Cova da Iria ?
- À la Cova da Iria.
- Pourquoi préférez-vous le prier là ?
- Pour rien.
- Avec quel argent la Dame a-t-elle dit que la chapelle serait construite ?
- Elle leur a dit de construire une chapelle, elle ne s'est pas souciée de l'argent.
- As-tu regardé le soleil ?
- Oui.
- As-tu vu les signes ?
- Oui.
- La Dame t'a-t-elle dit de regarder le soleil ?
- Elle ne m'a pas dit de regarder le soleil.
- Alors comment as-tu pu voir les signes ?
- J'ai levé les yeux.
- L'Enfant Jésus était-il à droite ou à gauche de saint Joseph ?
- Il était à droite.
- Était-il debout ou sur ses genoux ?
- Il était debout.
- Pouviez-vous voir le bras droit de saint Joseph ?
- Je ne l'ai pas vu.
- Quelle était la taille de l'enfant ? Sa tête atteignait-elle la poitrine de saint Joseph ?
- L'enfant n'atteignait pas la taille de saint Joseph.
- Quel âge avait l'enfant ?
- Il ressemblait à la Deolinda de José das Neves (un enfant d’un à deux ans).
Vierge pure
Enfin, l'interrogatoire de Francisco a suivi.
- As-tu vu la Vierge cette fois-ci aussi ?
- Oui.
- De quelle Dame s'agissait-il ?
- C'était la Dame du Rosaire.
Comment était-elle habillée ?
- Elle était vêtue de blanc et tenait un chapelet à la main.
- As-tu vu saint Joseph et l'Enfant ?
-Oui.
- Où les as-tu vus ?
- Près du soleil.
- L'Enfant était-il sur les genoux de saint Joseph ou à côté de lui ?
- Il était à côté de lui.
- L'Enfant était-il grand ou petit ?
- Il était tout petit.
- Avait-il la taille de la Deolinda de José das Neves ?
- Il était comme elle.
- Comment tenait-elle ses mains ?
- Elle avait les mains croisées.
- L'avez-vous vue seulement dans la carrasqueira ou aussi au soleil ?
- Je l'ai aussi vue au soleil.
Qu'est-ce qui était le plus clair et le plus lumineux : le soleil ou le visage de la dame ?
- Le visage de la Dame était plus clair ; la Dame était blanche.
- As-tu entendu ce que la Dame a dit ?
- Je n'ai rien entendu de ce que la Dame a dit.
- Qui t'a révélé le secret ? La Dame ?
- Non, c'est Lucie.
- Peux-tu le dire ?
- Je ne le dirai pas.
- Tu ne le dis pas parce que tu as peur de Lucie, tu as peur qu'elle te frappe, n'est-ce pas ?
- Non, je n'ai pas peur.
- Alors pourquoi ne le dis-tu pas ? Parce que c'est un péché ?
Le secret est-il pour le bien de ton âme, de l'âme de Lucie et de l'âme de Jacinthe ? ou .pour le bien de l'âme de M. Prior ?
- Je n'en sais rien.
- De quel côté est ellevenue ?
- Elle venait de l'est.
- Et quand elle a disparu, a-t-elle pris le même chemin ?
- Elle est aussi allée vers l'est.
- Elle allait à reculons ?
- Elle nous tournait le dos.
- Elle allait lentement ou rapidement ?
- Lentement.
- Est-ce qu'elle marchait comme nous ?
- Elle ne marchait pas, elle allait droit, elle ne bougeait pas les pieds.
Quelle partie d’elle a disparu en premier ?
- La tête.
- L’avez-vous vu aussi bien maintenant que les autres fois ?
- Je l’ai vu mieux que le mois dernier.
- Quand était-elle plus belle, maintenant ou les autres fois ?
- Aussi belle maintenant que le mois dernier.
La suite le 26 septembre toujours pour l’année 1917 , le monde juste après 1917.
Appelez ou écrivez à Radio Maria, si vous avez des questions sur Fatima et le Monastère invisible de Saint Jean Paul II.
Chant final - Ave Maria.